11/22/2006

Eau tonne

L'automne se part de ses brillants éclats, se couche entre les chapes d'humeurs humides et nous, pauvres hères, appelés à s’enrouler dans un lien seuls et doucement morts.

Pas la peine d’êtres en peine se balançant dans les rires du vent froid, du vent lacustre, du vent de plat tôt ou tard étendu sur l’aimant pays. Elle, investie sur les rives, s’est vêtue d’ors et de cuivre, d’argent et de laiton, entre gris brun de Bâle et blond vénitien, la voilà revenue la déesse au pied tranquille avec son cortège de sommeil.

Toi simple fils de la Terre, tu sens déjà le poids de son doigt sur tes paupières, lourdes, lentes, gonflées de rêves futures prêts à éclore. Souviens-toi de sa sœur qui au réveil apportera la chaleur douce et sèche du jour nouveau-né !

Maintenant, suis la marmotte, l’ours et la tortue, vois comme ils sont ronds dans les bras de notre Mère et accompagnes-les au gré des chemins oniriques et névicals.

A demain pour un nouvel et veille !




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